L'Association Vegan Impact attaquée en justice pour avoir montré des images d’un élevage de poules pondeuses

 

Les lanceurs d'alerte et les associations dénoncent des situations ignorées ou minorées par les services de l’Etat. Le droit à l’information, c’est aussi le devoir de diffuser des informations sérieuses afin de documenter les conditions d’élevage des animaux destinés à la consommation. Les industriels n’ont aucun intérêt à voir diffuser les pratiques routinières, pourtant si douloureuses et impactantes pour les animaux concernés. C’est pour cela que les associations doivent fréquemment faire face à des procédures judiciaires bâillon visant à faire interdire les images et la diffusion de celles-ci. Nous sommes déterminés à poursuivre notre mission associative dans l’intérêt des animaux et par une communication rigoureuse.

ALEXANDRA BLANC, Présidente de Vegan Impact


 

Il aura fallu deux vidéos du poulailler d'Havelu, diffusées par VEGAN IMPACT, pour que nous apparaîsse une fois de plus l'enfer vécu par les Poules pondeuses impossible à résoudre, impuissant·es que nous sommes à faire s'arreter la machine infernale. La machine sournoise du profit capitaliste qui ne doit de compte à personne, qu'à la seule police réglementaire toujours plus en retard encore sur les découvertes nombreuses et permanentes de la sentience des individu·es animaux non-humain·es exploité·es.

C'est l'impunité systémique qui donne un pouvoir absolu aux éléveur·euses et aux filières en terme de domination qui font que les personnes non-humaines vivent dans des conditions indignes et scandaleuses dans l'indifférence la plus totale des consommateur·ices au quotidien alors même que lorsque ces dernier·res sont interrogé·es d'un point de vue éthique, iels se positionnent à 88% (étude L214) contre l'élevage intensitf .

Au nom de cette impunité, tandis que les images montrent l'horreur absolue, dans un bâtiment lieu de production sous statut administratif d'entreprise lucrative donc en principe soumis au contrôle drastique des autorités, l'éléveur du Poulailler d'Havelu, soutenu par la marque dont il est contributeur, L'oeuf de nos villages et ces mêmes autorités, porte plainte pour INTRUSION.

 

Notre entretien avec VEGAN IMPACT au sujet de ces poursuites judiciaires :


En se référant à la Déclaration des Droits de l'Humain·e et la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l'Homme pour justifier la demande de retrait des images incriminant la tenue de l'élevage et le non-soin porté au personnes poules, la filière montre par anthropocentrisme, le cynisme et le mépris le plus total envers les personnes poules qu'elle exploite et fait souffrir en permanence.  La volonté est bien sur de détourner l'attention de l'opinion publique et d’instrumentaliser la justice pour invisibiliser la souffrance des Poules et d'éviter ainsi la remise en cause de la filière  sur ses pratiques. L'éleveur qui pourtant a pris acte des premières images en traitant les poux rouges qui faisait vivre un enfer aux Poules dans son élevage, devrait donc reconnaître l'efficience même de la mission d'intérêt général des Lanceur·euses d'alerte qui l'ont obligé a faire son devoir, porter du soin à ces animaux non-humains qu'il considère décidément comme des usines à oeufs sans besoin ni altérité. L’éleveur et ses alliés agitent le chiffon rouge de la violation de propriété privée pour orienter la décision du/de la Juge.
Il y a cependant des niveaux de logiques qui sont incompatibles entre propriété privée et devoir envers les êtres vivants dont on a la charge. Les arguments de poursuite judiciaire sont dans ce dossier bien maigre au regard de l'implication et de la responsabilité de l'éleveur pour ce qui pourrait être assimilé à de la maltraitance au regard de la réalité vécue par les poules pondeuses et dont nous avons publiée la description par des expert·es dans notre précédent podcast.


Puisque VEGAN IMPACT est attaquée en justice pour avoir montré des images-alertes d'un élevage de poules pondeuses, c'est de votre soutien dont l'association a besoin, AU NOM DES PERSONNES POULES.