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Vendredi 26 avril l’Association ALARM reçoit Ludovic SUEUR à Dar LAMIFA pour une soirée-conférence intitulée De l'Art à la torture - Photographie Animalière et spécisme
Alors que les chasseurs ont trouvé en Emmanuel Macron un zélé collaborateur, le monde du vivant n’a de cesse de se faire piétiner.
Les humains, quand il s’agit d’affirmer leurs plus vils plaisirs de pouvoir n’ont aucun scrupule à se moquer de l’éthique. Ainsi, protéger le vivant n’aura jamais été plus ultime défi qu’aujourd’hui. Devant l’ampleur de la tâche les animalistes sont souvent abattus eux-même par la puissance d’un système qui détourne leurs messages par la moquerie ou la récupération mercantile. La société est pétrie de bonne conscience et n’a de cesse pourtant de considérer normale cette suprématie humaine sur le vivant. Penserions-nous que le domaine de l’art serait épargné ? Que nenni. Aucun corps de métier n’échappe au grand effroi quand il s’agit du vivant. Si nous savons l’horreur des conditions d’existence et de mort des êtres sentients voués à la boucherie. Si nous savons aussi le carnage de la pêche, nous savons le mensonge de la régulation érigée en principe chez les chasseurs.
Nous sommes loin d’imaginer cet autre domaine qui exerce une vraie pression sur le monde animal. L’image, objet même de notre éveil empathique dans nos luttes ou nos considérations pour le règne animal n’est pas exempte de pratiques plus que limites. Autant dire que tout les abus sont dans la nature, de l’Homme, et que certain·e·s sont prêts·tes à tout pour un cliché somptueux ou une vidéo efficace. La production d’image animalière n’est pas sans poser de problèmes.
Dans la lutte pour la libération animale ce domaine n’a pas échappé à l’association ALARM, qui a décidé d’aborder ce sujet avec un intervenant de choix : Ludovic Sueur.
Photographe animalier lui-même, Ludovic va donner une conférence sur les dérives de ce métier quand il est fait sans éthique.
Il y expliquera comment certaines prises de vue engendrent de la souffrance pour l’animal, certains photographes n’hésitant pas à tuer pour un cliché.
Parfois c’est la diffusion qui poserait un problème éthique quand par effet de mode, la divulgation du lieu de prise de vue mène touristes et photographes à chasser littéralement l’animal rare dans son milieu.
Et de plus en plus, un cas de conscience se fait pour Ludovic lui-même et qui devrait se faire pour tous les photographes, celui de la diffusion de belles images qui montrent des animaux en pleine santé. Une sorte d’invisibilisation de la réalité de l’état de la faune en en donnant une fausse image, avec ce paradoxe que plus on diffuse des images moins on voit ce qui est.
Enfin et ce n’est pas la moindre des difficultés de cette pratique, Ludovic Sueur, photographe antispéciste dans un monde spéciste est confronté par exemple aux chasseurs et aux circassiens. Dernièrement il a même reçu des menaces de mort.
Cet homme nous l’avions nous-même rencontré lors du dernier FestivALARM. Une rencontre inspirante tant il nous apprend à nous effacer, à savoir être dans l’humilité au milieu des animaux. Dans l’entretien que vous allez entendre, il va vous expliquer les précautions qu’il prend et son approche dans la photographie animalière. Vous comprendrez pourquoi il est important d’aller suivre sa conférence à Dar Lamifa vendredi, il est celui qui nous alerte sur des pratiques d’une photographie chasseuse de trophées où lui pratique la rencontre et le lien avec les personnes animales qu’il rencontre.
LA CONFERENCE
Lieu de la conférence
Horaire :
Description des organisateurs
Ensuite, à travers des cas pratiques nous cernerons quelles sont les difficultés juridiques et sociales auxquelles un.e photographe antispéciste peut être confronté.e.
Pour conclure nous aborderons quelles sont les perspectives de la photographie animalière et quel rôle elle peut jouer pour la cause animale.