Temps d'écoute : 38'20''
L'éthique sentientiste
vs une éthique humanocentrée
Nous revenons sur la conférence d'Yves Bonnardel :
- La sentience*, phénomène de la sensation, va prendre une importance fondamentale en terme d'éthique et politique, mais aussi en terme de questionnement des sciences.
- La notion d'intérêt de chacun·e des individu·e sentient·e vivant sur la planète fait évoluer l'éthique. L'écologie sentientiste prend le relais sur une écologie humanocentrée ; la multitude d'individu·e·s de la planète vivant subjectivement leur environnement, la seule éthique possible est de nous décentrer.
- La mise en perspective d'une autre évaluation des impacts sur ce qui est abstrait pour nous. La "nature" nous est abstraite lorsque nous n'y trouvons pas d'intérêts concrets. Yves Bonnardel propose de prendre en compte les intérêts concrets des individus concrets, sentients, à vivre et expérimenter leur milieux, pour offrir des moyens plus precis d'évaluer notre impact sur leurs individualités concrètes.
(*) le fait que certains êtres ont des perceptions, des émotions, et que par conséquent la plupart d'entre eux (tous ?) ont des désirs, des buts, une volonté qui leur sont propres. (In Cahiers antispécistes N°26)
Eléments de sens
Bibliographie
Des animaux sur la Terre, de Cédric Stolz, ed. L'Harmattan
La Révolution Antispéciste, de Pierre Sigler, Thomas Lepeltier et Yves Bonnardel, Ed. PUF
Camille Chamois, « Les enjeux épistémologiques de la notion d’Umwelt chez Jakob von Uexküll », in Tétralogiques, N°21, Existe-t-il un seuil de l’humain ? (URL : http://www.tetralogiques.fr/spip.php?article37)