Temps d'écoute : 15'02''
30 aout, journée internationale contre les disparitions forcées.
Cette expression fait référence aux personnes kidnappées ou arrêtées dans des régimes autoritaires ou utilisant la terreur pour asseoir leur pouvoir. Difficile de savoir combien de personne sont aujourd’hui concernées. Majoritairement des hommes, ce sont probablement des centaines de milliers personnes. Sur le site d’Amnesty International ce sont à ce jour 65.000 personnes civiles qui auront disparues depuis le début du conflit en 2011.
Etre un esprit libre, revendiquer des droits, c’est en beaucoup d’endroits du globe prendre le risque de disparaître. Mise au secret, privation, torture et la plus part du temps la mort.
Nous avons rencontré deux activistes de la FEMED, Fédération euro-mediterraneene contre les disparitions forcées, Rachid El Manouzi, Secrétaire General et Sonia Rabarison, chargée de programme.
Un bref entretien capté place de la République à Paris tandis que les stands des collectifs affichent des dizaines de portraits de personnes disparues. Une sorte de tableau bien sombre qui dépeint bien la capacité des États à utiliser la violence pour des exactions au nom de la sécurité intérieure et contre le terrorisme. On sait à quel point les États peuvent justifier leur crimes sous couvert d’antiterrorisme.
Les disparitions forcées sont un drame humain. Et si les pays aujourd’hui où elles ont lieu sont souvent des dictatures, dans tout les cas les États dits démocratiques sont le plus souvent, par le truchement de la diplomatie et des intérêts d’État, coupables de complicité dans leur silence et la stratégie des alliances géopolitiques.
Dans la réalité, des familles, des communautés sont brisées tant psychologiquement que physiquement. La charge mentale et la pression de la vie quotidienne, toutes les responsabilités du quotidien et de l’avenir se concentrent sur les femmes ou les enfants des familles. Le plus souvent dans la terreur, et toujours dans le désespoir quand les liens affectifs sont dechirés.
Voici un entretien pour visibiliser cette lutte. Vous excuserez par avance la qualité sonore qui aura subi deux contraintes, les bruits de la ville et la nécessité de parler avec des masques en période de COVID.
Contribuons par notre voix en soutien.
Néo